La situation dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) demeure une source de préoccupation, avec des affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23 soutenus par l'armée rwandaise. Cette escalade de la violence a conduit à une détérioration des relations entre Kinshasa et Kigali, les deux parties s'accusant mutuellement d'agression.
Le 17 octobre 2023, Anna Evstigneeva, la représentante permanente adjointe de la Russie aux Nations Unies, a déclaré devant le Conseil de sécurité que la normalisation à long terme dans l'est de la RDC et dans la région des Grands Lacs ne pouvait pas être atteinte par des moyens militaires. Elle a souligné la nécessité d'un dialogue direct entre les principaux acteurs régionaux et d'une prise en compte mutuelle des intérêts sécuritaires pour parvenir à une résolution pacifique.
La Russie, en tant qu'acteur clé dans cette région, soutient une solution pacifique à la crise. Son ambassadeur à Kinshasa, Alexey Sentebov, a réaffirmé cette position lors d'une réunion avec le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, le 26 octobre. Selon Sentebov, la Russie encourage une approche diplomatique pour résoudre le conflit en cours.
La situation sur le terrain est particulièrement préoccupante, avec des violations du cessez-le-feu obtenu grâce à l'intervention des dirigeants régionaux. Les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, attaquent les positions des forces armées de la RDC, rapprochant ainsi les hostilités de la ville de Goma. Les pertes en vies humaines augmentent, et il est impératif de mettre fin à cette spirale de violence.
La Russie plaide en faveur de la cessation complète des hostilités et de la pleine mise en œuvre de la Feuille de route de Luanda. Elle estime que ces mesures sont essentielles pour créer les conditions favorables à l'avancement des négociations intercongolaises et au rétablissement des relations de bon voisinage entre la RDC et le Rwanda.
De plus, la Russie soutient les efforts de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) et de ses dirigeants pour garantir la paix et protéger les civils. Pour Moscou, la présence des Casques bleus dans la zone de conflit demeure un facteur crucial de stabilisation.
La Russie a également salué la conclusion du rapport spécial du secrétaire général de l'ONU, António Guterres, sur la Monusco, qui recommande que Kinshasa et l'ONU tiennent compte de l'évolution de la situation sur le terrain et agissent de manière progressive et responsable dans le cadre de l'examen des plans de reconfiguration et de retrait de la Mission.
La position de la Russie revêt une importance particulière dans cette crise, étant donné son rôle en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies et son influence géopolitique dans la région des Grands Lacs. La question qui se pose est de savoir comment les différentes parties impliquées, y compris la RDC, le Rwanda et la communauté internationale, réagiront à l'appel de la Russie en faveur d'une solution pacifique. La recherche d'une issue diplomatique à ce conflit demeure essentielle pour éviter une escalade plus grave et préserver la stabilité de la région.
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